Chez Alètheya, une Naturopathie pas comme les autres ...
Lorsque j’aborde le sujet de la naturopathie en France, je me heurte souvent à un obstacle. Il semble que le terme « naturopathie » soit employé à tort et à travers, et ne capte pas l’essence de ce que je considère être la véritable nature de cette discipline. Il est un peu comme si nous utilisions tous les mêmes mots, mais que chacun ait en tête une définition différente. Cela peut prêter à confusion et diluer la signification de cette approche globale de la santé.
En France, plusieurs termes sont couramment utilisés pour décrire les pratiques liées à la naturopathie. On entend parler de « naturopathie holistique », « naturothérapie » ou d’autres termes comme « conseiller en naturopathie » ou « éducateur de santé » sont également fréquemment utilisés, mais ces désignations manquent souvent de clarté quant à leur portée et leurs compétences…
En revanche, en Suisse, mon pays d’origine, la naturopathie est soumise à une réglementation stricte et est considérée comme étant la Médecine Traditionnelle Européenne, héritage de nos ancêtres occidentaux. Les cursus de formation sont dispensés par des organismes privés tout en étant encadrés. Ils doivent se conformer à des critères rigoureux. Cela comprend obligatoirement des bases solides en sciences médicales, telles que l’anatomie, la physiologie et la pathologie (pathogenèse). Après avoir acquéri ces connaissances fondamentales sur le fonctionnement de l’être humain, la formation en naturopathie en Suisse englobe plusieurs disciplines, notamment des thérapies manuelles (massage, reboutement, drainage lymphatique, …), des thérapies de détoxination et de traitement des douleurs (hirudothérapie), des méthodes d’hygiénisme (nutrition, activité physique, hygiène de vie), de l’accompagnement à la mobilisation du corps, les modifications posturales, l’alignement articulaire et le renforcement des muscles profonds, des thérapies de traitement naturel (aromathérapie, phytothérapie), et des thérapies cognitivo-comportementales (PNL, thérapie brève intégrative, hypnose ericksonienne, …). Le Naturopathe a ainsi une compréhension approfondie de l’être humain sur le plan physique, physiologique, comportemental et émotionnel.
Cette réglementation en Suisse contribue à assurer que les professionnels de la naturopathie possèdent une formation adéquate et sont en mesure de fournir des soins de qualité. Cela est illustré par des exigences telles que la nécessité d’avoir un certain nombre d’heures de formation pour obtenir une licence de naturopathe et chaque année, d’effectuer des formations continues afin de rester à jour des nouvelles découvertes en matière de santé et de pratique.
Et bien que cette formation soit reconnue en Suisse, elle n’est pas soutenue financièrement par l’État ou des organismes de financement. Cela révèle une différence de mentalité : en Suisse, la naturopathie est souvent perçue non seulement comme une profession mais également comme un mode de vie nécessitant un engagement profond et une dévotion personnelle.
Les aspirants naturopathes sont animés par la passion et prêts à consacrer temps, efforts, ainsi que leurs propres ressources financières, afin d’obtenir leur diplôme et d’assurer des soins de qualité à leurs consultants. La formation se fait aux frais des participants et s’organise en dehors des heures de travail, incluant les soirées, week-ends et vacances. En somme, embrasser la carrière de naturopathe représente un investissement certain, mais une fois la formation terminée, c’est une nouvelle passion qui prend vie, enrichissant non seulement le professionnel mais aussi les vies de ceux qu’il aide à travers ses connaissances et son dévouement !
« Ce qui est acquis par l’effort est apprécié avec gratitude, et ce qui est apprécié avec gratitude inspire le désir de partager et de redonner. »